Gd a écrit une nouvelle y a quelques temps ,il a modifié son texte ci dessous le lien de l’ancien et le nouveau texte retravaillé:
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FANTAISIE ET MENSONGE
La nuit chaude transporte l’air humide tropical. La jungle est épaisse. La végétation développe son éventail d’humidité et de fraîcheur tout autour du corps d’un homme nu et inerte allongé là, la face contre le sol boueux.
La lune, belle et entière, étale toute sa lumière épaisse et crémeuse sur le paysage calme et endormi. L’ombre est envahissante dans les recoins les plus reculé de la broussaille. Le silence cache le moindre bruit qui pourrait paraitre suspect.
L’air commence à crépiter. Des étincelles jaillissent tout prés du corps. Le crépitement s’accentue avec frénésie.
Le corps commence à être pris de convulsions. Ses bras et ses jambes s’agitent brusquement dans un désordre gestuel le plus total, comme un pantin désarticulé.
L’atmosphère se déchire comme une feuille de papier. Deux mains fines et légères traversent la déchirure étincelante. Elles semblent aider le reste de leur corps à sortir de la fissure. La sortie est douloureuse et longue.
Le corps sort enfin de la prison mère pour se laisser tomber dans une flaque de boue dans un éclaboussement géant.
Le corps est celui d’une femme forte et grande de taille. Elle a une chevelure vertigineuse rouge sang. Ses yeux sont d’une couleur jaune brûlante et d’un goût citronné et acide. Sa peau est blanche et crémeuse.
Ses ongles sont de la même couleur que la chevelure. Une sorte de cuir très fin et de même couleur rougeâtre recouvre son corps des pieds jusqu’à la taille. Les bottes de cuir fusionnent avec le reste de cuir pour ne faire qu’un seul vêtement. De la soie légère et brillante virevolte avec douceur sur sa poitrine douce et ses épaules solides.
La déchirure se referme au dessus d’elle comme des lambeaux de papiers se recollant subitement entre eux.
Le calme envahit à nouveau l’atmosphère environnant. Les convulsions du corps allongé sur le sol se sont estompés subitement.
Elle s’en approche et tente de le toucher avec son pied droit. Le corps de l’homme reste inanimé et inerte.
« – Dans quelle réalité j’erre là ? »
« – Et le temps dans tout ça ? »
Tout à coup, les événement font marche arrière dans le passé puis font marche avant dans le présent en accéléré. La déesse à la chevelure sanguinolente marche donc à reculons, elle replonge dans la fissure pour en ressortir aussitôt, pour revenir tapoter le corps de l’homme avec son pied droit.
« – Quelle belle fantaisie que la réalité ! »
« – Quel beau mensonge que le temps ! »
A l’aide de ses bras fins, musclés et forts, elle tente de retourner le corps pour entrevoir son visage, mais n’y arrive pas. Le corps reste collé au sol.
« – L’homme est apparemment rien ici. Une enveloppe sans vie, vidé de son sens ! »
Elle lève son beau visage resplendissant et son regard lunaire vers les cieux étoilés parsemés d’étoiles filantes.
« – Quelle belle fantaisie que l’homme ! »
« – Quel beau mensonge que le sexe male ! »
Elle éclate d’un rire assourdissant, ce genre de rire fusionnel mélangeant la joie et la tristesse. Pendant un court instant, il bouscule le sommeil des animaux peuplant la jungle.
« Ah ! ah ! ah! ah! ah! … ! »
Puis le calme revient.
FIN
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